Et si la ville de Niort s’emparait de cette période de confinement pour repenser la place du vélo ? Car le confinement aura pour conséquence une modification importante des comportements individuels et collectifs.
Alors il va nous falloir faire mieux et plus pour une mobilité moins polluante, moins confinée, respectueuse de nos villes, leurs citoyens et de leur environnement. Niort doit devenir exemplaire en la matière. Voilà l’opportunité tant attendue par nos élus pour se saisir de cette obligation d’agir et de transformer la manière de se déplacer sur le territoire.
D’autres façons de penser l’aménagement urbain existent. En particulier les aménagements cyclables temporaires : https://www.cerema.fr/fr/actualites/amenagements-cyclables-temporaires-confinement-quelles.
Ces méthodes sont accessibles facilement, ne coûtent pas cher et permettent de tester grandeur nature des aménagements cyclables où tous les habitants ont leur places. Diminuer la place de la voiture, passera par faire une plus grande place aux vélos.
Vos réponses au sondage lancé par VillOvélO seront importantes pour connaître vos priorités. Dés l’aprés-confinement , VillOvélO demandera à rencontrer le Maire de Niort et son équipe afin de voir les modalités d’une collaboration active et rapide sur ces sujets.
“Plusieurs villes en France veulent privilégier le vélo dans les déplacements en sortie de confinement pour éviter un report massif sur la voiture et une forte pollution de l’air, soupçonnée d’aggraver les risques liés au coronavirus. Plusieurs agglomérations françaises veulent suivre leur exemple pour l’après déconfinement. “Les gens vont avoir psychologiquement du mal à s’agglutiner dans les trams, bus ou métros”, par crainte de transmission du virus, relève Pierre Serne, président du Club des villes cyclables.
Le recours à la voiture individuelle serait une mauvaise solution, créant une congestion des villes et relançant la pollution atmosphérique. D’autant que la pollution aux particules fines, issue notamment du trafic routier, augmente la mortalité liée au coronavirus, selon des chercheurs de Harvard University. D’autres se demandent si ces particules peuvent transporter le virus.”Source : 20 Minutes
Et pour approfondir le sujet : https://usbeketrica.com/article/deconfinement-c-est-un-moment-historique-pour-le-velo
Hier le 20 mai 2020 vers 17h40, je quitte mon travail pour aller chez moi. Sur le trajet se trouve la place St-Jean et son rond-point, par lequel j’entre rue de la porte St-Jean et sort avenue St-Jean D’angely.
Je me tiens sur la voie de droite. Au niveau de la rue Chabaudy, une voiture venue de la file de gauche du rond-point me coupe la route pour s’engager dans celle-ci. J’échappe à l’accident.
Choquée, je reprends ma route lentement. Agacée sans doute par ma lenteur, une conductrice venue de la rue Chabaudy me coupe à nouveau la route en s’engageant sur le rond-point.
Mon problème c’est : comment être en sécurité en tant que cycliste sur un rond-point?
Un rond-point est toujours délicat à négocier à vélo. D’autant plus quand il s’agit d’un grand rond-point comme celui de Saint-Jean, d’ailleurs identifié comme point noir principal sur la ville !
Dans le cas d’un petit rond-point à une voie de circulation, on préconise de rouler bien au milieu, pour empêcher les automobilistes de faire des queues de poisson. Ici, ce n’est pas possible. D’expérience, il vaut mieux se placer sur la voie de gauche, au milieu, et se déporter sur la voie de droite pour sortir du rond-point juste avant de le quitter. Dans votre cas, s’insérer sur la voie intérieure dès que possible et ne la quitter qu’une fois franchie la route de la Rochelle, en s’assurant que personne ne double par la droite bien sûr !
L’idéal serait un aménagement dédié aux cyclistes. La place existe, mais est pour le moment attribuée aux véhicules en stationnements…
Les voitures blessent et tuent. On a vu qu’on pouvait prendre des mesures drastiques avec fort niveau de répression pour sauver des vie face à un virus, mais rien n’est fait concernant les milliers de victimes des voitures (3000 par an par accident, identiables, mais aussi beaucoup plus à cause de la pollution de l’air, et d’autres par manque d’activité phyisique). Quand surgit l’accident entre machine motorisée et piéton/cylciste, on s’interroge sur les causes physiques immédiates, on trouve certainement quelques torts au piéton et surtout au cycliste. On ne questionne jamais l’automobiliste avec cette idée : la voiture était-elle indispensable pour ce trajet? Le trajet était-il indispensable? Le cas échéant, pourquoi prendre la voiture pour faire 3 km alors qu’on sait que le danger est généré (tout comme on a su remettre en cause les poignées de main quand on a compris qu’elles pouvaient propager le virus mortel)
Beaucoup sont des trajets en ville font quelques kilomètres. Si on voulait sauver des vies et éviter des invalidités lourdes, on agirait avec virulence contre les auto-moto, on réduirait leur usage à ce qui est indispensable, avec contrôles casse-pieds comme ce qu’on a eu pour le confinement. L’indispensable exclut, pour les personnes non munies de dérogation de certificat d’incapacité d’usage de leurs jambes, les trajets de moins de 5km peu chargés. Et on trouverait divers voies pour réduire cette fraction “indispensable”, et donc les mouvements de voitures, et donc les victimes (d’accident, de pollution de l’air).
Mais ces morts qui endueillent individuellement n’émeuvent pas collectivement, elles sont dans le bruit de fond et ne succitent aucune réaction, aucune remise en cause générale parce qu’on est plongés dedans depuis longtemps. La violence automobile ordinaire peut continuer au rond-point de St-Jean et ailleurs, qu’on soit à droite ou au milieu. Tant qu’on ne remettra pas en cause la normalité des engins d’une tonne qui peuvent se propuler à 40km au coeur des villes, nonobsant toutes les alternatives qui se sont développées et pourraient facilement remplacer l’omniprésence de ces machines en ville (vélos électriques, trotinette, vélo-cargo, remorques, systèmes de libre service de véhicules), le danger sera là.
Autre exemple de violence automobile ordinaire. Tant admise et banale qu’elle n’apparaît même plus comme étant de la violence. Sur un large carrefour, je veux aller tout droit, je commencer à braquer à droite et attend sur le passage piéton, dans le sens des bandes, pas loin de la bordure (pas au milieu de la route, bien sûr). Je ne passe pas car le feux piéton est rouge. Je préfère traverser sur passage piéton que de gagner le milieu de la route, il y a une branche de route pour aller à droite. Une voiture derrière qui veut tourner à droite s’est probablement senti génée car ma présence car : coup de klaxon. Je sursaute. En quoi est-ce violent? Parce que le son est fort, je sursaute Quand un piéton est géné par un piéton , ou autres cas de figure sans moteur, ça ne se passe pas pareil : on n’a pas la personne génée qui se met à crier “OOAAAH” d’un coup soudain et brsuque à faire sursauter ; non, on dit “pardon, je voudrais passer” ou quelque chose comme ça. Le klaxon sert à se faire entendre d’autres gens aussi encapsulé dans une voiture , à l’ouie atrophiée de ce fait, le klaxon est entendu bien plus fort par ceux qui ne sont pas en habitacle, comme un grand cri.
Donc, si je gênais avec avec mon vélo, une manière civilisé de le faire savoir est de d’ouvrir la fenêtre pour le conducteur et d’exprimer quelque chose de semblable “: pardon, je voudrai passer”, cela prend 3 seconde de plus certes. Ce n’est pas l’option choisi dans ce cas, et de façon plus général on voit rarement des automobilistes faire. Le klaxon est souvent là, pour dire sans perdre de temps : “DEGAGE” à tous ceux qui seront perçus comme génant, et surtout de façon beaucoup plus fortement perçue par ceux qui ne sont pas capitonnés. Beaucoup d’automobilistes ne semblent pas comprendre, n’essayent pas de parler et imposent la violence verbale automobile monosyllabique. La voiture ne sait pas dire les choses calmement. (beaucoup de bus, avec clochettes savent le faire en respectant les oreilles)
Le klaxon est d’ailleurs interdit hors cas de danger immédiat, et si les automobilistes repprochent une somme d’infractions ordinaires au code de la route par les cyclistes (qui n’ont pas d’impact si ce n’est éventuellement pour leur sécurité), le klaxon pour exprimer son courroux est une infraction ordinaire de leur part…qui porte à conséquence comme surplus de bruit. (je ne sais pas s’il faut parler du comportement des conducteurs ou des voitures, tant il n’est pas clair de savoir qui possède l’autre. Il y a des doutes du fait que beaucoup de personnes dans une automobile ont leur comportement et leur façon de voir autrui changée radicalement, dans le sens d’une perte de bienveillance, la voiture aurait donc en partie le contrôle de leur esprit.)
Excellente idée.
Ne laissons pas passer cette occasion !
Il y a tant d’endroits dans la ville où le vélo est sacrifié à la sacro-sainte voiture !
Mais il faut aussi réfléchir à l’échelle de la CAN, pour favoriser l’usage du vélo entre les grandes entreprises ou administrations et les communes périphériques.
Bien sûr Jacques, la territorialité du vélo est une vraie question dont les élus en place ne s’emparent que de manière marginale. Il va falloir continuer à travailler pour y arriver.