Si toutes les grandes villes se dotent désormais d’un Plan vélo et agissent pour certaines (La Rochelle, Grenoble, Nantes…) depuis plusieurs années. les villes moyennes comme Niort ont encore des progrès à faire.
L’association demande depuis sa création (2014) la mise en œuvre d’un véritable Plan VélO. Aujourd’hui nous abordons en tant que citoyens une nouvelle étape électorale : en 2020 les niortais seront invités à élire leur maire. L’association VillOvélO ne se pose pas la question de qui sera maire. Elle s’interroge pour savoir si les futurs élus se poseront la question des mobilités alternatives à la voiture.
Pour enrichir les échanges l’association organise une consultation citoyenne le Jeudi 12 septembre de 19h00 à 21h00 au local de VillOvélO, pour recueillir les attentes des citoyens, mais aussi leurs expériences. Connaître les attentes des citoyens en matière de mobilité c’est savoir écouter la forte volonté de changer les comportements individuels. Il ne s’agit pas de supprimer la voiture, mais de faire davantage de place aux vélos, d’ouvrir la voie à une ville enfin apaisée et plus agréable à vivre. C’est oser faire autrement.
Les bus gratuits : c’est bien. Les vélos assistance électriques gratuits pendant 3 mois : c’est bien…Mais ce n’est pas suffisant. La DSP (délégation de service public) accordée à TRANSDEV pour gérer les bus et par la même occasion les vélos à assistance électrique, ne régleront pas les problèmes environnementaux, de circulation et d’aménagements cyclables.
Il faut s’engager pour une véritable politique de mobilité active en multipliant les possibilités accessibles au plus grand nombre. C’est augmenter massivement les investissements pour que les mobilités actives trouvent leurs places dans la rue, sur les voies dédiées la plupart du temps essentiellement aux voitures.
Aménager une piste cyclable revient à 200 000 € du km alors que créer une nouvelle rocade par exemple revient à plus de 100 M d’euros au km. Développer des zones à 30 km/h c’est rendre la ville plus sécurisée mais cela revient à 1 M/d’€/km. Un bus en site propre revient quant à lui à près de 5 M d’€/km. Il est temps de réfléchir autrement sur les investissements publics (Source FUB).
Augmenter la part modale vélo à Niort c’est se donner les moyens de diagnostiquer la situation actuelle, tant pour les pratiques individuelles, que pour les aménagements cyclables, le sentiment de sécurité et la cyclabilité de la ville. Alors que La Rochelle ou Nantes consacrent 6% de part modale consacrée au vélo, Niort plafonne à 2 ou 3%…
Dans l’hexagone, la championne toute catégorie c’est Strasbourg avec une part modale vélo de 15 % sur la ville et 8% sur l’agglomération. Modeste, donc, comparée aux scores observés hors de nos frontières, elle fait cependant envie à bien des métropoles françaises… Et pour cause : les plus résolument cyclables se situent encore loin derrière elle.
Ainsi, malgré ses 700 km d’itinéraires cyclables, ses vélos en libre-service, ses nombreux stationnements et le fait qu’elle a réussi à tripler son contingent de cyclistes en quinze ans, la métropole bordelaise doit encore se contenter d’une part modale à 4 % (8 % dans la ville). Également très impliquées dans la politique cyclable, et souvent depuis une quinzaine d’années, Chambéry, Grenoble, Nantes ou Rennes affichent des taux de 4 à 6 %… ce qui est mieux qu’à Paris, Lyon ou Lille où l’on dépasse péniblement les 3 %. Mais si l’on regarde l’ensemble des agglomérations françaises, la part modale du vélo plafonne à 2,1 % ! C’est dire les efforts qui restent à faire pour donner à la « petite reine » toute sa place dans les déplacements urbains en France…(Source FUB).
Nous pouvons, nous devons à Niort faire mieux ! A nous de le faire savoir !
Bonjour,
Je viens de regarder le plan vélo de Niort. Je me pose quelques questions.
Pour aller de la Brèche à la MAAF, le plan nous indique de passer par la rue Alsace-Lorraine puis avenue de Paris jusqu’à la trémie.
Pour la sécurité du cycliste, ne serait-il pas mieux d’utiliser les contre allées (voies de stationnement)
Puis après le rond point de la route de souché, faire la piste cyclable sur le trottoir, large environ 6m. Trottoir utilisé par des voitures en stationnement, alors que le cycliste est sur la voie à grande circulation.
Je constate, que le cycliste est en danger permanent, et peut se faire tuer alors que les voitures sont bien a l’abri de tout danger.
Par endroit, ces mêmes voitures occupant tout le trottoir, une mère de famille avec une poussette ne peut y passer.
Cordialement
Bonjour,
Effectivement le parcours proposé s’appuie sur la bande cyclable de la rue Alsace Lorraine , jugée moins dangereuse que les contre-allées avenue de Paris, qui sont souvent des voies de raccourcis ou de dépassement des voitures quand il y a du monde. L’inconvénient des contre-allées c’est que ce sont des voies réservées aux voitures pour aller se garer, où le cyclo doit faire des stops pour laisser entrer les voitures dans la contre-allée.En Allemagne ce sont les voitures qui doivent laisser la priorité aux cyclos dans une situation identique.Nous avons demandé l’aménagement des trottoirs à partir du rond-point de la rue de Souché en donnant une place aux vélos par une bande cyclable permettant de sécuriser le cycliste. Force est de constater l’inertie et le refus de la ville. dés qu’une place de parking est en jeu, le refus reste la seule solution. Je vous informe que VillOvélO et la MAAF vont travailler de concert pour proposer à la ville de Niort des aménagements cyclables temporaires sur des circuits dédiés pour faciliter la pratique du vélo post-confinement. Vous pouvez vous rapprocher de Mme Gandemer Valérie qui est correspondante RSE au sein de la MAAF. Patrice Bohmert